Église de Pageas

En construction

ÉGLISE SAINT-PIERRE-ES-LIENS

Cure de l’ancien archiprêtré à Nontron, dédiée à Saint-Pierre-aux liens, l’église primitive de Pageas a été détruite et sa reconstruction en a été entreprise entre 1492 et 1499, d’où sa grande homogénéité.

Les prêtres étaient nommés par l’évêque de Limoges.

Territorialement très importante à l’origine, la paroisse a vu son étendue diminuer d’abord dans sa partie Sud par la formation de la paroisse, Notre-Dame-du-Haut-Châlus groupée autour du château de Châlus-Chabrol et du monastère de la Beille entre 1158 et 1276.

Ensuite, en 1800, la région de Chenevières a été distraite pour être unie à la paroisse des Cars mais est revenue à Pageas le 18 janvier 1855.

Plus tard, en 1959, elle a encore perdu la région du Mazaubrun, au bénéfice de Châlus.

Extérieur

Extérieurement, l’église est une construction massive montrant sous la charpente un bel exemple de modillons sculptés de sujets divers.

Le cloche, refait en 1985, est couvert de bardeaux de châtaignier et le coq ancien, très abîmé, a été remplacée le 13 mars 1986.

Le portail en arc brisé est de type Limousin, à une seule voussure, avec une frise formée de deux rangs de feuilles, d’écus et de perles. Il est surmonté d’une grande rosace.

Intérieur

A l’intérieur, l’église est constituée par une nef à trois travées voûtées d’ogives.

Dans la première, les ogives retombent à l’Ouest sur des colonnes rondes engagées et à l’Est sur des colonnes prismatiques à base et chapiteaux polyédriques.

Dans la deuxième, éclairée de fenêtres ébrasées, les nervures retombent sur des colonnes rondes ou prismatiques sont sculptées de sujets variés : animal, feuillage, etc.

Le transept est voûté d’ogives avec un oculus accédant au clocher. Les croisillons, petits, sont voûtés de berceaux.

Le chœur, moins large que la nef, est voûté à ogives retombant sur des culots coûtés. Le chevet est plat, percé à une large fenêtre. La clé de voute est ornée d’un agneau porte-croix. Les murs ont été décapés en 1975.

Des parties à enduit, restées en place dans la nef, montre un écu portant les armes de la famille du Masnadaud,……………..d’une litre(*) peinte, et vers la tribune, les traces de                         d’un « Arbre de Jessé ». Traces également de peinture d’une litre (*) dans les embrasures des fenêtres.

Dans le sol, on peut remarquer de grandes dalles : pierres tombales encastrées.

Devant l’église, sur la place, pierre tombale sculptée d’une croix fleuronnée et d’empreintes de pas.

(*) La litre est une bande noire que certains seigneurs avaient droit de faire peindre dans les églises, avec leurs armoiries, en signe de deuil.

Date de dernière mise à jour : 08/11/2022